Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux
Sélectionner une page

L’atelier de Marseille en 2006 s’intitulait « Psychiatrie Infanto Juvénile sous Contraintes. »
Il s’était proposé d’affirmer un positionnement des Secteurs de Psychiatrie Infanto Juvénile pour faire face à certaines missions définies et imposées par les différents textes issus des champs social, judiciaire, sanitaire, certains d’entre eux étant alors en préparation.

La fin de la législature 2002-2007 a été marquée par la publication de deux textes le même jour, avec un certain effet de confusion : une loi de Prévention de la délinquance et une loi de Protection de l’enfance. Pourtant il ne s’agit pas de la même dynamique, ni du même esprit qui ont présidé à leur élaboration.

L’atelier de Strasbourg en 2007 aura à explorer les différentes questions posées par ces textes dans leur application et à anticiper l’impact qu’ils auront sur l’évolution de nos pratiques de soignants en psychiatrie infanto juvénile.

Nous vous proposons d’approfondir notre analyse sur les répercussions de ces deux textes, qui s’attachent l’un et l’autre à l’enfance :
– La loi de prévention de la délinquance du 5 mars 2007, soutenue par le ministre de l’intérieur d’alors Nicolas .Sarkozy et abordant l’enfance dite dangereuse et
– La loi de Protection de l’Enfance du 5 mars 2007, présentée par Mr Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille. Ce texte était très attendu par les professionnels et se préoccupe de l’enfance en danger.

Pour compléter cette lecture et en résonance avec le thème de notre congrès scientifique, il sera utile de reprendre les préconisations de l’HAS issues de l’audition publique commandée par le ministère de la santé et présentée en mai 2006 par la magistrate Nicole Maestracci, sur les questions « du repérage et de la prise en charge des enfants et des adolescents ayant des troubles des conduites potentiellement à risque d’évolution vers une organisation de la personnalité à expression psychopathique ».

Enfin nous avions à Marseille repéré les défauts et les limites de la loi du 11 février 2005 sur la personne handicapée ainsi que dans sa mise en place sur le territoire.
Nous nous proposons de compléter notre discussion par la synthèse d’une enquête-bilan réalisée dans plusieurs départements sur la mise en place de la Maison Départementale des Personnes Handicapées et destinée aux médecins en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Notre objectif sera de construire une analyse critique afin de faire évoluer l’application de ces textes. Nous nous appuierons sur une Psychiatrie de Secteur que nous souhaitons continuer à promouvoir. Nous rappellerons quels sont ses modèles organisateurs et enfin comment articuler la diversité de nos pratiques avec ces nouvelles demandes de la société sans y perdre notre identité.