Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux
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– D’une part, personne ne garantit aujourd’hui (et surtout pas Mr Sarkozy !) que ce retrait, au juste motif que la maladie mentale ne relève pas d’une loi de prévention de la délinquance, sera effectif.
– D’autre part, nous refusons tout autant l’amalgame entre délinquance et maladie mentale que le contenu inacceptable des articles.
– Enfin, une question aussi complexe que la réforme de la loi de 90, qui réfère obligatoirement à la justice et aux droits des personnes, ne peut en aucun cas être réglée par ordonnance dans la précipitation. S’agissant de l’enjeu des libertés publiques, le gouvernement ne saurait escamoter le débat démocratique et se substituer au législateur sans porter atteinte aux principes républicains.

Seule une loi sanitaire globale murement réfléchie en concertation avec les usagers et les professionnels de la santé mentale, sans stigmatisation et organisée autour du primat du soin, pourra adapter et préciser les nouvelles modalités d’hospitalisation et de soins sous contraintes pour les malades mentaux.

Dans cette attente, nous appelons tous les psychiatres et professionnels de la psychiatrie ainsi que les usagers et les familles à rester mobilisés.

Le Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux appelle dès aujourd’hui à une grève le 20 novembre 2006.