Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux
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La publication prochaine en cette période estivale du rapport soi-disant explosif de Madame ACKER , prêt depuis un an, et dont les conclusions sont connues, est l’occasion d’ une communication embrouillée et alarmiste qui mélange trois problèmes :

1 – Le Compte Epargne Temps, objet du rapport : Il n’est pas question pour les PH que les droits ouverts ne soient pas honorés dans les conditions prévues dans le protocole du 13 janvier 2003, signé avec Jean-François Mattéï, protocole qui prévoyait le provisionnement du CET. Des modalités de rachat des jours devraient pouvoir être proposées aux praticiens volontaires. Pour l’avenir, en fonction du choix des praticiens et les nécessités de service les jours RTT devraient pouvoir être pris, épargnés ou payés.

2 – Le temps de travail des médecins à l’hôpital : Si la législation sur les 35 heures à l’hôpital est une avancée sociale majeure défendue par tous, c’est bien évidemment par l’application compensatoire de rémunération complémentaire ou de jours de congé supplémentaires qu’elle peut être mise en œuvre, l’exercice médical hebdomadaire à l’hôpital ne se limitant pas à 35 heures de par les exigences du service public, de la permanence des soins et de l’insuffisance des recrutements compensatoires opérés depuis 2003.

3 – La démographie médicale à l’hôpital : Problème et perspectives gravissimes pour certaines régions et certaines disciplines dénoncés par les professionnels depuis plus de 20 ans par les effets combinés de la pyramide des âges, du numerus clausus et de l’absence de pilotage des flux en fonction des besoins. Nous attendons de notre ministre lors d’une rencontre prochaine des propositions concrètes.

Il est pour le moins paradoxal et quelque peu hypocrite pour les pouvoirs publics de pleurer sur le dépérissement de la médecine hospitalière et dans le même temps de différer l’application de mesures d’attractivité de carrière déjà négociées : revalorisation de la permanence des soins, bonification du statut des praticiens à temps partiel, mise en place de diverses primes… et les praticiens ont fait preuve de beaucoup de patience. Il serait hasardeux de remettre en cause leurs droits acquis.